Trois dispensaires à Madagascar bénéficieront d’une donation de produits de santé. Donnés par l’association Tulipe à OTM (Ouverture aux Terres Malgaches), les médicaments sont arrivés à bon port il y a quelques jours dans un pays considéré comme l’un des plus pauvres au monde. Les bénéficiaires en seront les enfants Malgaches.
Les sept kits de produits de santé, deuxième don de Tulipe (Transfert d’Urgence de L’Industrie PharmaceutiquE) à l’ONG OTM ont été dispatchés dès leur arrivés fin juin dans trois dispensaires. Il s’agit de celui de l’Ecole des sœurs de l’Evangile située dans un des quartiers les plus pauvres de la capitale. Le dispensaire de Fianarantsoa, quatrième ville de Madagascar est situé dans un CHU. Enfin, le centre d’Ambatofotsy est le lieu principal d’activité de l’ONG depuis plus de 15 ans.
De nombreux enfants souffrent d’une malnutrition vectrice d’autres pathologies (Photo OTM)
Il accueille un dispensaire de brousse et une école. Les nombreuses actions menées par OTM permettent à ce lieu de scolariser 700 élèves. « A Madagascar, les hôpitaux sont payants et de nombreuses personnes ne peuvent pas payer leurs soins. Les sœurs de l’Evangile œuvrent dans un des quartiers les plus pauvres de la capitale. Elles s’occupent de nourrir les nombreuses personnes dans le besoin et dispensent des soins à des enfants souffrant en nombre de malnutrition. », explique Isabel Jost, bénévole de l’ONG.
Les sœurs de l’Evangile viennent en aide aux enfants vivant dans un des quartiers les plus pauvres de la capitale (Photo OTM)
La malnutrition infantile : un fléau
Rien que dans le grand sud et sud-est du pays, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime à 500 000 le nombre d’enfants souffrant de malnutrition en 2022, dont 91 000 sont victimes de la forme la plus grave. Le personnel des structures soutenues par OTM s’occupe ainsi de la prévention contre le rachitisme. L’ONG prend également en charge les interventions médicales pour les enfants en milieu hospitalier (chirurgicales ou pour des cas de lèpre). « Aujourd’hui, les médicaments les plus utiles, selon les différents endroits du pays où sont implantés les dispensaires, sont les antalgiques, les traitements contre la gastro-entérite, ceux traitant les problèmes d’hypertension ou encore les traitements ORL pour les otites par exemple. De manière générale, nous manquons de formules pédiatriques », détaille Isabel Jost rappelant que le pays a été meurtri par de nombreuses catastrophes naturelles, la dernière en date étant le cyclone Freddy qui a détruit de nombreuses récoltes et infrastructures. Il s’agit notamment d’antibiotiques. Antibiotiques que les patients viennent chercher en marchant de trois à quatre jours à pied.
« Nous tenons à remercier l’association Tulipe. Son aide a permis de sauver la vie de beaucoup d’enfants. Notre priorité, le plus important pour nous, est de réussir à donner à ces enfants une qualité de vie qui puisse leur permettre d’être scolarisés dans ce pays où la mortalité infantile reste très élévée. », conclut Isabel Jost.